Monde du travail

Pourquoi la transition numérique va perturber la culture d’entreprise ?

Tous les spécialistes s’accordent à dire que le digital va fournir aux multinationales aussi bien qu’aux PME une valeur ajoutée sans précédent dans la gestion de leurs procédures administratifs, commerciaux et financiers. C’est sans doute vrai mais à quel prix ? Et comment les différents secteurs professionnels vont-ils assumer le poids et la complexité d’une telle transformation, notamment au niveau de l’emploi ?

Certes, selon une majorité de cabinets d’études français, près de 50 % des diverses activités internes en entreprise devraient être automatisées à l’aube des années 2020, c’est à dire presque demain. A partir de ce constat, plusieurs questions de fond divisent de plus en plus les principaux acteurs du numérique en entreprise.

Pour une première catégorie d’entre eux (surtout les grandes entreprises), le tout-numérique, garant d’une compétitivité à l’échelle mondiale, est inéluctable d’ici dix ans. Et c’est surtout le cas pour les applications, les programmes et systèmes de gestion de production et de maintenance assistée par ordinateur (GMAO).

Pour une seconde catégorie (en majorité les PME), le numérique doit d’abord permettre d’augmenter considérablement les parts de marché et trouver des nouveaux clients, ainsi que la productivité des salariés en leur apportant des outils adaptés, sans pour autant se substituer à l’humain.

Transition numérique : créateur ou destructeur d’emplois ?

culture d'entreprise

Le fossé pourrait-il alors se creuser entre ceux qui affirment que le numérique créera plus d’emplois qu’il ne va en détruire, et ceux qui pensent absolument l’inverse ? A terme, la culture d’entreprise sera-elle capable de tenir les rênes de cette expansion digitale, au point de se l’approprier ?

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Aujourd’hui, si l’on prend l’exemple d’un consommateur qui rencontre un problème sur son téléviseur, celui-ci a le choix entre plusieurs options :

  • Appeler son SAV au téléphone : contact réel pour le moment
  • Tenter de contacter le SAV sur les réseaux sociaux : il aura à faire à des bots avant d’avoir un contact humain
  • Consulter des pages Internet techniques via un moteur de recherche pour trouver lui-même la solution.

Et si une enquête récente montre que le recours au SAV téléphonique perd de plus en plus de terrain face au Web, 30 % des entreprises, spécialisées dans divers services à la personne, estiment encore à ce jour que le coût des investissements dans la mise à niveau de systèmes d’exploitation anciens, la sécurité des échanges numériques en interne et vers l’extérieur (B2C et B2B), la mobilité, les outils collaboratifs pour le partage des informations entre les différents départements et la vitesse numérique au détriment du savoir-faire humain, est rédhibitoire : au numérique immédiat, ces entreprises opposent ainsi un numérique évolutif, incluant un minimum de sacrifices dans le domaine de l’emploi.

Un vaste chantier à organiser

Le secrétaire d’Etat chargé du Numérique, ainsi que les mouvements et syndicats représentant les entreprises de France, ont donc devant eux un vaste chantier informatique à encadrer et à réguler à l’échelle nationale.

Il s’agit en effet de développer puis pérenniser un tissu socio-économique où le tout-numérique n’absorbera pas l’intégralité des ressources humaines, indispensables dans les domaines de la santé, de la famille, de l’éducation, des transports ou encore de l’artisanat, et où la culture d’entreprise gardera sa propre identité grâce à une offre répondant de près aux attentes et aux besoins de ses clients et prospects.

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